Les Damias font partie du réseau de la coopérative Oasis.
Voici ce que l'on trouve le site de la coopérative Oasis comme définition de ces lieux, nous y adhérons pleinement !
Nous sommes des centaines de collectifs écologiques qui vivons et travaillons ensemble dans des lieux dont nous prenons soin. Ces oasis sont avant tout un terreau pour faire vivre et grandir les liens – à soi, à nos communautés, au territoire et au reste du vivant.
Nous sommes tous différents les uns des autres. Nos rapports au monde, nos ancrages philosophiques, nos visions politiques, nos pratiques quotidiennes, parfois même nos façons de planter les arbres ne sont pas les mêmes.
Nous honorons cette diversité comme une richesse de l’humanité. Tout en revendiquant ensemble la puissance du collectif au quotidien, capable plus que n’importe quel individu isolé, de construire une société soutenable.
Nous n’adhérons pas à une fédération qui lisserait nos différences : nous sommes un archipel d’îles souveraines, aux histoires singulières, qui décident de créer des ponts, de partager, de marcher côte-à-côte pour bâtir une société différente. Nous nous appelons écohameaux, habitats participatifs, fermes collectives, écolieux… et nous nous rassemblons ici derrière le terme d’oasis, qui souhaite accueillir toutes ces réalités.
Nous ne proposons pas une solution toute faite aux nombreux troubles actuels.
Nous sommes la force de l’expérimentation : tous les jours, nous désapprenons beaucoup et nous apprenons plus encore. Nous sommes des chercheurs du concret et nos lieux collectifs sont des laboratoires d’un monde plus juste, plus sobre et plus solidaire. De plus en plus d’études montrent que nous sommes sur la bonne voie et que nos expériences proposent des réponses pertinentes aux enjeux écologiques et sociaux. Mais nous savons aussi les incertitudes et les difficultés auxquelles ce chemin nous expose. Si nous trébuchons et tombons, nous nous relevons pour continuer de construire dans la joie le monde de demain.
Nous pensons que la crise est aussi au fond de nous et dans nos représentations et imaginaires. Il n’y aura pas de transformation sociale sans changement humain. Pour cela, nos collectifs sont avant tout au service des individus affirmés qui les composent et de leurs cheminements, prêts à se remettre en question et à travailler en profondeur leur rapport au monde. Car incarner l’utopie, c’est avant tout témoigner qu’un être différent est à construire.
Nous nous rassemblons autour de cinq grands principes.
Ils constituent des piliers du mode de vie que nous créons.
Le lien à la terre nourricière est remis au centre de cette nouvelle organisation sociale
Là où le monde moderne a créé la dépendance à un système agroalimentaire qui pille et détruit massivement le vivant, nous entendons honorer la terre nourricière en la considérant, en la cultivant et en en prenant soin.
Dans leurs différentes réalités, tous nos collectifs participent à l’amélioration des conditions écologiques, sociales et économiques de la production et de l’acheminement de leur nourriture.
L’intelligence de la sobriété au coeur de nos vies
Là où le monde moderne a cultivé l’excès, la surconsommation et la bétonisation massive, nous aspirons à une vie sobre qui réduit l’usage des ressources et la production de déchets.
Nos lieux de vie et d’activité entendent préserver la terre nourricière, utiliser des matériaux naturels et permettre des modes de vie peu consommateurs en eau et en énergie.
Nous n’opérons cependant pas de retour à la bougie. Nous pensons simplement qu’une sobriété choisie apporte au contraire une joie profonde, par la conscience, l’autonomie et le lien au vivant qu’elle permet.
La mise en commun est la condition d’un autre monde
Là où le monde moderne a fait de l’individualisme et de la propriété privée des valeurs cardinales, nous appelons à l’entraide et à la création de communs gouvernés par leurs parties prenantes. Nous décidons de partager ressources et savoir-faire pour répondre à nos besoins et développer nos capacités d’agir.
Là où l’économie de marché a invisibilisé la valeur de l’autoproduction, des soins donnés aux proches, nous voulons répondre à tous les besoins sociaux en intégrant pleinement les logiques de réciprocité et de coopération, et en relativisant la place des calculs rationnels marchands.
Le respect de l’individu doit être au cœur des organisations et de leur mission
Là où le monde moderne a institué l’anonymat et la perte de souveraineté, nous défendons les bénéfices et les compromis de la vie collective.
Nous ne vivons pas un retour en arrière, nous avançons en réinventant la vie communautaire qui a été celle de nos ancêtres pendant des siècles.
Nos collectifs ne proposent pas aux individus de s’oublier ou de se sacrifier pour un bien commun sacralisé. Ils cherchent à créer des organisations humaines fonctionnelles où le pouvoir est partagé.
Et où chacune et chacun garde la pleine souveraineté de son chemin de vie.
Il s’agit de reprendre le pouvoir sur sa vie en œuvrant à son autonomie, en relocalisant l’essentiel, en redonnant du temps à la pensée, aux émotions, aux arts et en assumant les responsabilités qui vont avec.
Le lien à l’autre et au territoire est la voie vers une solution globale
Là où le monde moderne cultive les clivages et l’entre-soi, nous veillons à être des lieux ouverts sur l’extérieur, capables d’accueillir et de vivre la diversité.
Nous ne créons pas des îlots de survie bénéficiant aux seules personnes qui les ont créés. Nous entendons répondre aux besoins des territoires dans lesquels nous nous inscrivons – meilleure gestion des ressources, soin de la terre et de la biodiversité, dynamisation économique et culturelle, rénovation du patrimoine…
Notre démarche est éminemment politique : nous agissons à l’échelle locale pour contribuer à remédier au désordre global. Car, entre les dérives des villes surpeuplées où prospère la misère sociale et humaine et les campagnes dépeuplées, notre conviction est qu’un autre modèle de société et d’aménagement de l’espace est nécessaire, qui doit tirer toutes les conséquences des erreurs du modèle dominant actuel.